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Crédit photo: Laurence Dauphinais – Betteraves en folie
Ça fait à peine quelques jours que nous sommes installés dans le quartier Rosemont que j’ai envie de faire une surprise à mon amoureux en allant à la découverte d’un nouveau restaurant. Après avoir parcouru la rue Masson de long en large, mon flair nous mène chez Rose Ross. Nous étions loin de nous douter que le coup de foudre, autant pour les plats que pour les propriétaires, serait immédiat. Je vous préviens, je ne suis pas une critique gastronomique, mais j’adore bien manger!
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Crédit photo – Laurence Dauphinais
Wow, du vert partout! Ça débute drôlement bien. Il faut que vous dise que mon système digestif n’est pas des plus performants. J’ai besoin de beaucoup de verdure pour me sentir bien à la fin d’un repas et avoir envie d’y retourner. C’est réussi puisque nous récidivons à plusieurs reprises.
Crédit photo: Eugénie Francoeur – Myriam Pelletier, co-propriétaire de Rose Ross
On s’installe au bar avec une vue imprenable sur la cuisine. Mon amoureux, un restaurateur professionnel depuis toujours, est agréablement surpris en l’observant. D’une part, que des femmes aux casseroles. D’autre part, ça transpire l’harmonie, l’attention méticuleuse à chaque détail et la joie.
Crédit photo: Eugénie Francoeur – Sébastien Courville, co-propriétaire de Rose Ross
C’est Sébastien, l’un des deux propriétaires, qui nous reçoit. Profondément sympathique, curieux et convivial, il répond à mes 1001 questions, qui vont dans toutes les directions, avec générosité et passion.
Crédit photo: Eugénie Francoeur – cocktail sans alcool citron, miel et camomille
Je suis conquise encore un petit peu plus lorsque je goûte mon premier cocktail sans alcool. Et le deuxième. Et le troisième. Et tous les autres. Des merveilles pleines de saveur et de fraicheur, sans être trop sucrées. Je ne bois pas d’alcool, je n’aime pas le goût. Presque tout le temps, on me propose des versions virgin de Mojito ou de Bloody Cesar, que par ailleurs j’apprécie mais pour l’originalité, on repassera. Sébastien me sert chaque fois des créations différentes, à base de fraises, de pêche, de citron ou encore de camomille.
Crédit photo: Eugénie Francoeur – Asperges grillées « homardisées », émulsion aux herbes, salicorne marinée
Crédit photo: Eugénie Francoeur – Salade à la crème, recette traditionnelle du Lac Saint-Jean modernisée
Crédit photo: Eugénie Francoeur – Mozzarella de bufflonne de Maciocia et le quatuor du solstice d’été
Bien sûr, on commande des entrées composées de légumes de saisons. Oh la la, c’est la fête dans ma bouche à chaque bouchée. Mon amoureux clos ses beaux yeux et émet une multitude de sons faciles à décoder: « mmmm, wow, ahh« . Une danse fluide de textures et de saveurs. Lorsqu’il retrouve l’usage de la parole, mon époux déclare: « Ça goûte le ciel ». Je ne saurais mieux dire, c’est comme croquer de la santé et de l’amour. Ça nourrit autant le corps que le coeur.
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Crédit photo: Laurence Dauphinais – Accras de morue, mayonnaise citronnée
Nous poursuivons avec des accras de morue. J’ai l’impression de mordre dans un nuage tant c’est moelleux et fondant. Sébastien nous confie le secret de ces petits bijoux: le blanc d’oeuf monté en neige. Cette neige fond en bouche et laisse derrière elle un petit ruisseau aux effluves de morue. En prime, c’est sans gluten. Je me sens gâtée comme ça s’peut pas!
Crédit photo: Eugénie Francoeur – Turbot Eugénie*
*Cette version du turbot n’étant pas au menu, Myriam a concocté cette assiette pour nous. Sébastien l’a gentiment, et à la blague, baptisé Turbot Eugénie
Pour vous dire le talent de Myriam, de Sébastien et de leur équipe, laissez-moi vous raconter cette anecdote. Mon amoureux n’aime pas trop les poissons blancs et encore moins le turbot. Il n’en prend jamais au restaurant et j’en cuisine rarement à la maison. Moi, je les adore. Or, le turbot est le poisson du jour lors de l’une de nos visites. Pour me faire plaisir, mon bien-aimé me donne le feu vert pour le commander et le partager. Dès la première bouchée, il tombe en extase (mon homme est très expressif) avec la chair tendre et floconneuse à souhait du turbot. Une telle douceur en bouche. Mon époux me demande même d’échanger sa dernière crevette (qu’il adore!) contre ma dernière bouchée de turbot. C’est ça la magie de Rose Ross. Chaque ingrédient est respecté et pleinement mis en valeur.
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Crédit photo: Laurence Dauphinais – Agneau du Québec, croute de pistache, yogourt à la cardamome, fenouil et gourganes.
« Évacuateur de stress urbain »
Lorsque je demande à Sébastien de nous décrire le Rose Ross, spontanément il nous répond: « nous sommes un évacuateur de stress urbain. Nous avons à coeur de faire plaisir aux convives et de leur faire vivre une expérience. » Ça fonctionne! Chaque fois nous en ressortons détendus, légers et guillerets. Dans le cas de mon mari, qui a le vin joyeux, il jubile! Sans contredit Rose Ross est un évacuateur de stress urbain et il est beaucoup plus que ça. C’est un joyau de gastronomie, pas prétentieuse pour deux cennes, « un atelier pour tripper » comme nous le confie Sébastien, de la cuisine du marché à son meilleur, des discussions passionnantes avec deux véritables encyclopédies culinaires ambulantes (Myriam et Sébastien) et une aventure qui régale tous les sens.